LES COUPS INTERMÉDIAIRES
ET LES APPROCHES


Il est difficile de réussir ce que l'on ne comprend pas
INTRODUCTION

Le golf est un sport où la technicité des gestes prend le pas sur les qualités physiques et l'improvisation.

Il reste évident que pour progresser, le talent et le physique sont des atouts essentiels. Ce sont nos acquis et nos gènes.

Et il y a le terrain ; rempli de pièges et d'obstacles. Mais, quel que soit le geste technique à accomplir, il faut y associer le mental. Apprendre à se servir de son cerveau plutôt que d'être dirigé par lui et ne pas dépendre des émotions qu'il engendre.
La crainte de "mal-faire" nous fait "mal-faire".

Par rapport aux autres sports de balle, le golf nous permet un temps de réflexion sans commune mesure avec celui de jeu effectif. Sur un parcours de 18 trous, soit 3 à 4 heures de parcours, on ne joue "réellement" les coups de golf qu'une quinzaine de minutes.
Il arrive qu'on en fasse plus au practice qu'au cours des 18 trous. Au practice, ce sont les frappes répétitives qui nous font transpirer ; sur le parcours c'est la marche !

Certes, on peut arriver à taper dans une balle avec des gestes peu académiques et sans beaucoup de réflexion, et même réussir parfois des coups surprenants. On pourra, avec le temps, jouer un peu mieux chaque année, au prix d'un empilement et d'une compilation de compensations successives sans avoir jamais compris comment tout cela fonctionnait.

Le premier conseil que l'on donne aux débutants, et même aux expérimentés, est "Prenez des cours et entraînez vous régulièrement".
OK ! En y réfléchissant, on peut accorder au golfeur amateur des circonstances atténuantes. Il est un peu victime de la nature de la pratique du golf, de son enseignement et de son coût.

Sur le plan de l'enseignement, il est important et difficile de trouver un bon prof. C'est quoi un bon prof ?
C'est quelqu'un qui, outre ses compétences golfiques avérées, possède une bonne pédagogie et sait s'adapter à vous en établissant un climat de confiance et de compréhension. En résumé, être psychologue d'abord et golfeur ensuite.

Par ailleurs, de 35 à 70 € la demi-heure de cours individuel, le budget à consacrer, compte tenu du prix des greenfees et du matériel, devient lourd et élitiste. Pour autant, les progrès attendus ne peuvent venir que de celui qui tient le club.

L'avantage du golf est que l'entraînement est pratiquement gratuit comparé au budget global. On constate qu'après les leçons, le golfeur amateur se retrouve seul à l'entraînement, et il y a parfois beaucoup trop de temps qui s'écoule entre les périodes d'entraînement de telle sorte qu'on ne met pas en pratique tous les éléments enseignés. C'est sans doute les raisons pour lesquelles la plupart des golfeurs amateurs s'entraînent peu et irrégulièrement.

Dur, dur ! Et pourtant, quand on se "prend la tête" pour ce sport, on l'aime à en souffrir. C'est pour cela qu'il faut avoir beaucoup d'humilité et prendre conscience de ses limites pour jouer au golf et prendre du plaisir sans lier ce plaisir aux performances des autres.

Pendant la période estivale où j'ai joué au golf un peu plus que d'habitude ; j'ai longuement réfléchi à ce sport compte tenu de ma catégorie de senior et sur le fait que le temps ne travaille pas pour moi. Constatation amère mais réaliste.

Ma réflexion a aboutit à la rédaction de cinq dossiers : le grip, le drive, la sortie de bunker, le putting et le présent dossier. Celui-ci sera le dernier et c'est celui qui m'aura donné le "plus de fil à tordre". Ces dossiers sont le fruit de mes interrogations successives, de mes lectures incomplètes, de ma pratique et de mon entraînement insuffisants, de mes stages mal ciblés, et une soif permanente de comprendre. Fatalement, ce ne peut être ni exhaustif ni complet. Mais je nourris ma passion.
Pensez à la multitude de livres, de revues, de CD-ROM, de DVD qui traitent de cet inépuisable sujet. Et moi, pauvre petit amateur senior moyen …

Je ne suis pas un expert du domaine, loin s'en faut, et on trouvera dans ces dossiers un tas d'imperfections, de fautes techniques, un manque de précisions, des oublis graves, etc., et à ce titre je vous demande votre indulgence. J'ai essayé d'être cohérent et clair. C'est ainsi que l'on progresse.

J'ai cherché à comprendre ce qu'il fallait faire pour essayer de le faire bien avec un seul objectif : pratiquer le golf avec le maximum de plaisir. Cela en relation avec mes propres moyens physiques, en évitant de me blesser et en respectant les autres.

Eh oui ! Les mauvais mouvements peuvent déclencher des blessures musculaires, articulaires et dorsales, qui demandent des mois pour être atténuées et sans être guéries complètement.

Ce que j'ai écrit peut ressembler parfois à un "enfoncement de portes ouvertes". A ma décharge, je dirai qu'il n'est pas besoin de réflexion pour enfoncer des portes ouvertes et que j'ai la nette impression d'avoir été positif, ce qui, par ailleurs, s'est traduit sur le terrain par une réelle progression.

Et puis, j'avais envie de traduire concrètement mes réflexions sur le papier parce qu'il y a une obligation à clarifier et à structurer sa pensée si on veut être sûr d'avoir compris et aussi pour être compris. Faites-en votre profit si vous le voulez bien.

A bientôt sur les parcours.

EN QUOI CONSISTENT LES COUPS INTERMEDIAIRES ET LES APPROCHES ?

Ce sont tous les coups où la balle est mise en jeu sur des surfaces présentant des difficultés naturelles et environnementales.

L'aire de départ et le green n'entrent pas dans cette catégorie. Non plus les obstacles que sont les plans d'eau et les zones hors limites pour lesquelles on prend des coups de pénalité. Les bunkers de parcours et de défense du green sont des cas particuliers de piège artificiel et le rough un piège naturel.

Pour jouer ces coups, on dispose de bois de parcours et de fers. Récemment est apparue sur le marché une nouvelle race de bois de parcours que l'on appelle aussi des "bois-fers".
Autre appellation : rescue mid, rescue fairway.

Il est vrai que tous les coups qui nous rapprochent du green sont valables. Toutefois, ceux que nous allons évoquer ont un objectif commun : éviter que leur trajectoire ne soit soumise aux aléas de la surface du parcours.

Explication : vous êtes à 120 m de l'entrée du green, vous tapez avec un fer ou un bois. Vous tapez et le résultat est une balle qui ne vole pas, mais la balle roule et arrive près de l'entrée du green. C'est un coup de chance. Ce n'est pas un coup de golf !
Parce que le trajet de la balle est aléatoire et perturbé selon les caprices du terrain, et la réussite est due probablement à un fairway très peu accidenté, sans rough, sans obstacle ou sans bunker intermédiaires.

En fonction de la distance qui sépare l'endroit où repose la balle et du bord du green, on parlera de coups intermédiaires et d'approches.

Un petit rappel

Les distances sont indiquées par rapport au bord du green et non par rapport à la position du drapeau. En effet, ce dernier peut être placé à n'importe quel endroit du green. Un green peut avoir une surface importante, être étroit ou très large.
La position du drapeau dans la profondeur du green est indiquée par la position d'une boule de couleur sur le porte-drapeau. Plus elle est basse, plus le drapeau est au bord avant du green et inversement. Certains club de golf fournisssent un papier indiquant le positionnement du drapeau pour chaque trou.
Ne pas tenir compte de ce facteur peut induire une erreur dans le choix du club.

Par exemple, quand on se trouve à 90 m du green, le drapeau peut être à 92 ou 110 m. Le choix du club sera déterminant.

Par principe, nous dirons qu'au-delà d'une distance de 70 m il s'agira d'un coup intermédiaire et qu'en deçà il s'agira d'une approche.

Un coup intermédiaire pourrait amener la balle sur le green. C'est souvent le cas pour les pros. Un coup d'approche a pour objectif de poser la balle sur le green suffisamment près du drapeau pour mettre la balle dans le trou en un putt (ou deux maximum).

REPÉRER – ÉVALUER – S'ORIENTER
En dehors des fondamentaux du golf, il y a trois aspects qu'il faut parvenir à maîtriser au mieux car sans eux, quelle que soit la qualité de vos gestes techniques, le rendu ne sera pas conforme à vos attentes.
  • REPÉRER l'endroit où la balle s'est arrêtée : une balle perdue, c'est l'équivalent de deux coups de pénalités. Certes, une bonne vue ça aide mais cela ne suffit pas. Ne pas oublier qu'au fur et à mesure que l'on avance sur le fairway les perspectives changent. C'est pourquoi les repères que l'on prend doivent être choisis en fonction de leur couleur et de leur forme et non pas seulement en fonction de l'environnement dans lequel ils se trouvent.

  • ÉVALUER les distances : se tromper sur les distances c'est se tromper sur le choix d'un club. Ne pas être sûr de son évaluation va entraîner un manque de confiance dans l'exécution du coup. Sur tous les trous, sauf les par/3, il y a toujours un repère : le poteau des 135 m. Sur les parcours de qualité, pour lesquels il y a un arrosage automatique des fairways, des repères de distance sont indiqués sur les têtes d'arrosage.
    Quand on pratique régulièrement un parcours, il est recommandé de prendre un papier et de noter les distances de certains repères fixes spécifiques au trou.
    Il est fréquent de trouver des indications précieuses sur les cartes de parcours et les panneaux indicateurs à proximité des aires de départ.
    Etalonnez vos pas. Sur une distance connue, marchez normalement et comptez vos pas. Ce sera votre instrument de mesure.
    Il existe aussi de petits appareils optiques qui vous permettent de "mesurer" les distances. C'est interdit en compétition.
    Faites ce que vous voulez mais trouvez un moyen de bien évaluer les distances.

  • S'ORIENTER vers la cible : s'écarter involontairement de la cible peut nous entraîner dans les arbres, le rough épais, les obstacles d'eau, etc.
    Dans l'orientation, on commence à toucher aux fondamentaux car c'est la prise de stance (se mettre à l'adresse).
    On tiendra compte de la direction et de la force du vent, s'il souffle de dos ou de face, de droite ou de gauche, prés du sol ou en hauteur, s'il y a des "coupes-vent" comme les grands arbres ou les grandes buttes.
Ne pas être victime de ces trois aspects ne requiert qu'une qualité : la finesse de l'observation. A présent que nous avons pris conscience des difficultés "non-golfiques", nous pouvons passer à l'analyse du choix du club en fonction de la distance.
DISTANCES ET CLUBS

Après une évaluation correcte de la distance à parcourir et une bonne observation de l'environnement, la suite concerne le type de club (fer ou bois) et le choix du club (numéro).

En fonction des distances, on va classer les bois et les fers en deux catégories :
- Les clubs pour les coups intermédiaires : bois 5 à bois 9, fer-3 à fer-8 ;
- Les fers pour les approches : fer-8 à lobwedge.

Le bois ou le fer choisi dépendra des distances que l'on est capable de réaliser avec un taux de réussite de 75 % sans une prise de risque importante (voir le chapitre sur la stratégie).
C'est une sorte d'étalonnage de ses clubs en fonction de vos performances.

Cela peut se faire sur un practice possédant des repères ou sur un parcours (un jour sans trop de golfeurs) en swinguant avec chaque bois ou fer toujours de la même manière et à une vitesse (puissance) limitée à 80% de son maximum. Il est recommandé de noter la distance moyenne sur 3 coups relativement réussis avec chaque club.

Par exemple, pour un golfeur amateur moyen de 28 d'index les résultats ont été de l'ordre suivant :

  • Pour les bois :
  • driver                      210 m
    bois-3                      180 m
    bois-5                      160 m
    bois-7                      140 m


  • Pour les fers :
  • fer-3                        160m
    fer-4                        150m
    fer-5                        140m
    fer-6                        120m
    fer-7                        110m
    fer-8                        100m
    fer-9                          90m
    pitchwedge                80m
    sandwedge                70m

Lorsqu'on voudra réaliser des distances plus courtes, on exécutera le même swing et on fera des balles plus hautes en ouvrant la face de club et en modifiant la position de la balle par rapport aux pieds.

Toujours pour 3 catégories de golfeurs moyens, une statistique a été faite sur le nombre de fois où les bois et les clubs ont été utilisés pendant un parcours de 18 trous et par 72.

Club Cat. 1 Cat. 2 Cat. 3

Si on fait sa propre statistique, on peut voir les bois ou les fers pour lesquels il faut s'entraîner.

Si on examine, le nombre de coups que l'on doit jouer pour respecter son handicap, on constate que l'essentiel des difficultés réside dans les approches et le putting. On peut difficilement atteindre cet objectif si on fait :
- Plus de deux approches par trou pour atteindre le green ;
- Plus de 2 putts en moyenne par trou.

Putter 36 40 48
Wedges 26 30 34
Autres fers 14 16 20
Bois de parcours 6 8 10
Driver 14 14 14
Total 96 108 122
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UN PEU DE STRATÉGIE

Quand on progresse sur le parcours, le but n'est pas forcément de faire la distance maximum à chaque fois.

Selon la configuration du parcours, il est recommandé de réduire la distance. Par exemple, sur un fairway étroit, la proximité de zones hors limite, d'arbres, ou d'obstacle d'eau. Plus la distance recherchée est importante, plus les écarts par rapport à la direction initiale seront importants.

Si on a une distance telle que la réussite d'être sur le green en un coup est faible et risquée, il est préférable de jouer un coup réduit pour se laisser une marge de 40 à 50 m et faire une approche pour être sur le green.

Parfois ce n'est pas la distance qui est critique mais la zone ou repose la balle. Si on ne sait pas "sortir" d'un rough épais en un coup, il est recommandé de déclarer sa balle injouable puis de la droper. On prend un coup de pénalité, mais c'est moins pénalisant que de faire des tentatives infructueuses et que la balle retombe quelques mètres plus loin.

Autre exemple, quand il s'agit de faire une approche pour aller sur le green avec un obstacle important présenté par un large bunker et un drapeau près du bord du bunker. Si on ne sait pas réaliser sûrement un lob, il est recommandé de jouer un coup de "recentrage" pour éviter que la balle ne tombe dans le bunker ou qu'elle n'atterrisse hors du green.

Dans une partie "amicale" on peut tenter des coups risqués, cela permet aussi d'apprendre. Dans une compétition, la prise de risque est rarement payante.

LA TECHNIQUE DES COUPS INTERMÉDIAIRES

Pour ces coups, généralement la procédure est relativement simple. Après observation, on se fixe une cible, on évalue la distance, on choisit le club adéquat, on s'aligne avec la balle au milieu des pieds et on fait un plein swing à 80 % de puissance.

Sur un par/3, si on n'est pas sur le green, le 2ème coup sera une approche pour putter ensuite.
Sur un par/4, le 2ème coup sera un coup intermédiaire suivi d'une approche.
Sur un par/5, il est probable que les 2ème et 3ème coups seront des coups intermédiaires.

Pour les pros, l'objectif est de "toucher le green en régulation". En un coup pour un par/3, en deux coups pour un par/4, et en trois coups pour un par/5.

Par rapport au drive, les coups intermédiaires requièrent plus de précision que de puissance.

LES APPROCHES

On caractérise les approches par le "petit jeu". Cependant, on incorpore dans le petit jeu les sorties de bunker et le putting.

Il y a aussi les "coups spéciaux" tels que les coups en pente et les sorties de rough épais (qui ne sont pas traités dans ce dossier).

Selon les distances par rapport au bord du green ou au drapeau, on traitera du chipping et du pitching. Dans les deux cas, il s'agit de maîtriser la balistique de la balle c'est-à-dire son vol, son rebond et son roulement. C'est ce qu'il y a de plus difficile dans le golf. Tout réside dans l'angle de départ de la trajectoire et la force de la frappe, en y incorporant parfois un effet (backspin). Il faut du talent et beaucoup de travail.

LE CHIPPING

Les chipps sont aussi appelés "coups roulés" (en français). C'est un coup en "toucher".

C'est un coup qui se situe à environ 35 m du drapeau et qui consiste à envoyer la balle au-dessus du rough ou du fairway pour atterrir sur le green en roulant jusqu'au plus près du drapeau.

Les paramètres à prendre en compte sont la distance entre la balle et le bord du green (a), et entre le bord du green et la position du drapeau (b)ou la cible visée sur le green.

La trajectoire de la balle comprendra une partie vol et une partie roulement après le rebond.

Le rapport entre ces deux espaces et leur somme conditionnent le choix du club.

Par exemple : distance de 30 m entre la balle et le drapeau.

Pour un rapport de 1/3 : prendre un fer 7.
Pour un rapport de 1/2 : prendre un fer 9.
Pour un rapport de 2/3 : prendre un sandwedge.

Par exemple : distance de 20 m entre la balle et le drapeau.

Pour un rapport de 1/3 : prendre un fer 9.
Pour un rapport de 1/2 : prendre un pitchwedge.
Pour un rapport de 2/3 : prendre un lobwedge.

LA RÉALISATION DU COUP

Soit une distance balle-drapeau de 35 mètres.

Selon le rapport "balle-bord du green"-"bord du green-drapeau" on pourrait avoir trois trajectoires :

  • Faire rouler la balle après le rebond avec une balle qui monte peu. Dans le stance, la balle sera plus sur le talon du pied arrière ;
  • Faire monter la balle et avoir peu de roulement (assimilable à un mini-lob). Dans le stance, la balle sera au milieu des pieds ;
  • Faire monter la balle avec très peu de roulement (avec introduction de backspin). Dans le stance, la balle sera vers le talon du pied avant.
  • Le choix du club ira du fer 7 au lobwedge ;
  • On adoptera un stance ouvert vers la gauche de la cible, avec un écart des pieds légèrement inférieur à la largeur des épaules, pour laisser "passer" les bras ;
  • Le corps est en appui sur le pied avant ;
  • La main droite servira à frapper et la main gauche à contrôler et diriger ;
  • Le grip sera faible, face du gant orientée vers la cible. Dans le rough, la main droite devra être ferme ;
  • Les mains se trouvent en avant de la face de club et le resteront jusqu'à l'impact ;
  • La main droite doit se trouver constamment sous la main gauche jusqu'au finish ;
  • La tête doit rester immobile jusqu'à l'impact ;
  • La tête de club va décrire un  arc de cercle peu arrondi et taper la balle au sommet de l'arc avec une face de club square à l'impact. On obtient l'arc de cercle par une faible rotation du corps ;
  • C'est un geste en balancier. Dans le backswing, le club ne monte pas plus "qu'à 8h". Au finish, le club termine dans la symétrie du backswing ;
  • Ce sont les bras qui travaillent et les poignets sont très peu armés.
LE PITCHING

C'est le coup d'approche que l'on utilise pour des distances inférieures à 70m du bord du green.

L'approche pitchée est recommandée pour les cas où on a besoin d'une trajectoire de balle qui monte haut et roule peu.

C'est l'un des coups les plus difficiles du golf qui nécessite contrôle, précision et puissance.
Pour un chipp, une faute de toucher se récupère en un coup. Pour un pitch, cela peut être une catastrophe. Si la balle ne part pas en volant dans la bonne direction c'est le top monumental ou une gratte avec une balle qui s'arrête 15 m plus loin.

C'est le coup que les pros travaillent le plus car c'est celui qui pose la balle sur le green pour un birdie ou un par.

LA RÉALISATION DU COUP
Soit une distance balle-bord du green de 70 mètres.
  • Selon l'absence ou la présence d'un obstacle tel qu'arbre, plan d'eau, butte, on jouera sur le choix du club et son ouverture. Attention, ne pas confondre loft du club et ouverture de la face du club :
  • Le loft de la tête du club est l'angle formé par le plan de la face et le plan de la verticale du club.
  • On "ouvrira" le club si on incline le manche vers l'arrière et on "fermera" le club si on incline le manche vers la droite. Le club est choisi pour la distance et son ouverture pour la hauteur de la trajectoire
  • La position de la balle entre les pieds jouera aussi un rôle dans la trajectoire de la balle. Plus fréquemment elle sera au milieu des pieds.
  • Pour un pitch, essentiellement deux clubs serviront : le pitchwedge et le sans wedge. Sinon, on se retrouve dans le cas d'un coup intermédiaire ;
  • On adoptera un stance très légèrement ouvert vers la gauche du drapeau, avec un écart des pieds légèrement inférieur à la largeur des épaules, pour laisser "passer" les bras à l'impact ;
  • Le corps est en appui sur le pied avant
  • Les mains sont en avant de la balle et plus bas sur le manche du club, pour éviter de mettre trop de puissance dans le coup ;
  • Le grip sera neutre, ni trop lâche ni trop serré ;
  • L'angle d'attaque sera vertical avec une forte accélération à l'impact ;
  • Par rapport aux autres swings, les mains (liberté des poignets) travaillent plus que les bras ;
  • Au backswing, les poignets sont armés au maximum pour assurer le plan vertical, et le bras gauche ne va pas au-delà de l'horizontale ;
  • Au downswing, les poignets se "libèrent à 8h" ;
  • Les mains sont toujours en avant de la balle à l'impact ;
  • La traversée de la balle se fait en accélérant le club ;
  • Le finish est effectué en "lançant" les bras allongés vers l'avant et les bras terminent dans la position symétrique du backswing.
NOTES SUR LES POIGNETS

Un bon armement des poignets permet de gagner en vitesse de club avec l'effet du fouet. Ne pas confondre avec "casser" les poignets, ce qu'il ne faut jamais faire. Quand les poignets sont armés, la face du poignet gauche est dans le prolongement du dessus du bras alors que le poignet droit est cassé. Si le poignet gauche est cassé, la face du club ne pourra pas être square à l'impact.

Exercice : Posez votre main et votre avant-bras à plat sur une table, la main dans le prolongement du bras. Sans lever la main, essayez de donner un angle à votre main par rapport au bras. Vous allez obtenir un angle maximum de 30 à 38° selon la souplesse de vos articulations. Si vous maintenez cet angle pendant quelques minutes, vous allez ressentir une douleur et une fatigue.
En forçant, vous pourriez atteindre 40 à 45° mais pendant un bref instant.

Quand vous tenez votre club avec vos mains par l'intermédiaire du grip, il fait déjà un angle par rapport à vos bras.
C'est la raison pour laquelle au backswing avec les poignets armés au maximum, le club fait un angle de 90° avec vos bras. Mais attention à conserver les poignets armés et non cassés au downswing pour obtenir une face de tête de club square à l'impact.

Il est fréquent de voir un golfeur moins puissant qu'un autre qui tape plus loin par le simple fait de l'accélération de la tête de club due au fouet généré par le désarmement des poignets.

Que va faire un prof pour vous enseigner tout cela ?
Avec sa pédagogie, ses méthodes et ses outils, il va décortiquer les mouvements, vous les faire comprendre, vous montrez "comment ça marche", vous proposer des outils pour contrôler les erreurs et corriger les mouvements.

Bien entendu, avant cela, il se rendra compte si vous êtes prêts à recevoir les leçons. Cela signifie que préalablement à l'apprentissage des coups intermédiaires et des approches, il faut avoir de bonnes bases et un bon swing.

Alors, sachez prendre les choses par le bon bout et soyez patient si le résultat ne vient pas vite.

UN PEU D'ÉTIQUETTE ET DE RÈGLES

PRIORITE DANS LE JEU

Il s'agit plus d'étiquette que de règle. La différence entre étiquette et règle est que le non respect de la règle entraîne une pénalité de un ou deux coups et parfois la disqualification. L'étiquette est pour le respect des autres. Ce n'est pas moins important.

A proximité du green, c'est le joueur le plus éloigné du drapeau qui a la priorité pour jouer. La difficulté du coup ne compte pas. Si une balle sur le green est plus éloignée du drapeau qu'une la balle se trouvant dans un bunker ou dans un rough, c'est le joueur dont la balle est sur le green qui a la priorité.

BALLES DEPLACEES

Si une balle A se trouvant sur le green est déplacée par une autre balle B jouée hors du green, il n'y a pas de pénalité. La balle A sur le green est replacée le plus possible de son emplacement d'origine, même si elle entre dans le trou à la suite du choc. La balle B sera jouée comme elle repose. Si la balle B entre dans le trou à la suite du choc, le coup est validé.

Dans le cas où il y a deux balles A et B sur le green, si la balle A mise en jeu touche la balle B, le joueur de la balle A prend une pénalité de deux coups et la balle A sera jouée comme elle repose. La balle B sera replacée même sil elle entre dans le trou à la suite du choc. Dans le cas où la balle A entre dans le trou à la suite du choc, le trou n'est pas terminé et la balle sera replacée le plus prêt possible de son emplacement d'origine.

Ce document a été élaboré à partir d'articles et photos parus dans "Golf Digest", "Golf Magazine", et livres divers sur le golf. L'objet de ce document est purement informatif et à but non lucratif. L'auteur dégage toute responsabilité de l'usage qui peut être fait de ce document.