LE DRIVE

Sans un bon swing, pas de drive précis et puissant

Pour taper un coup sur l'aire de départ, on peut utiliser plusieurs types de club. Cela peut être un bois ou un fer selon le par du trou. Généralement, sur les par/4 et les par/5, vous choisirez un bois/3 ou un driver. Certains choisiront un fer/3 ou un fer/4.

Le coup qui nous intéresse dans la suite de l'exposé est le drive effectué avec un driver (bois/1) ou éventuellement avec un bois/3. Le drive est le coup du golf qui a pour objectif d'envoyer la balle le plus loin possible dans une zone repérée. Cela fait intervenir puissance et précision de la trajectoire. Il diffère des autres coups pour lesquels fondamentalement la puissance n'est pas déterminante.

Le fait d'introduire de la puissance dans un swing génère une amplification des défauts. La problématique du drive sera la génération de cette puissance et son transfert à la balle pour une trajectoire, pour l'instant, montante et rectiligne. Pourquoi montante ? Parce qu'elle va permettre à la balle de "voler" et donc d'aller plus loin. Pourquoi rectiligne ? Parce qu'il faut maîtriser la direction avant de donner de l'effet volontairement.

Comme pour tous les coups, on retrouve les trois fondamentaux de la phase statique du swing que sont le grip; le stance (ou la posture) et l'alignement. On considèrera que le grip (traité dans le dossier "LE GRIP") est acquis et maîtrisé.

Pour obtenir un alignement parfait des pieds et des épaules par rapport à la direction de la cible, il y a différents procédés et astuces. L'alignement est une condition essentielle pour envoyer la balle dans la direction voulue mais ce n'est pas la seule, loin de là.

Chaque prof a sa propre méthode qu'il essaie d'adapter à chaque individu. Toutefois, il y a des points de repères dans chaque élément de chaque phase du swing.

Les phases dynamiques du swing sont le backswing (projection du club vers l'arrière dans un mouvement de montée), le downswing (projection du club vers l'avant dans un mouvement de descente), la traversée, avec la frappe de la balle et le finish qui sont la fin de la trajectoire du club et le relâchement du corps après l'effort. Un bon finish est le résultat naturel d'un bon swing.

Ces trois phases dynamiques doivent être réalisées dans un mouvement global, sans heurt et dans un timing parfait.

La complexité du swing vient du fait que différentes parties du corps (pieds, genoux, hanches, épaules, bras, mains, tête) ont leur déplacement et leur rotation qui se déclenchent à des moments, des vitesses et des amplitudes différents.

Après la maîtrise, même partielle, de ces mouvements du corps, il faudra apprendre à faire évoluer correctement le plan de la face de la tête du club dans son déplacement dans le plan de swing correspondant au drive.

Il est difficile de décrire la dynamique d'un tel mouvement même avec des photos. Le meilleur outils est la vidéo réalisée et analysée nécessairement par un prof de golf.

Dans les revues spécialisées, vous trouverez des articles qui évoquent surtout des remèdes à certains défauts et donnent des conseils pour la réussite de certaines coups. C'est très utile dans la mesure où vous avez déjà assimilé en partie les techniques du swing et du plan de swing.

Il est illusoire de penser apprendre ou corriger un swing tout seul ou avec un ami. Peut-être pourrait-il voir les défauts génants ? Mais c'est peu probable.

Nous reviendrons sur ces considérations. Pour l'instant, il est intéressant d'examiner le positionnement du tee et de la balle.

LE TEE ET LA BALLE

Il y a une multitude de modèles de tee. En bois, en plastique, en maïs, de différentes couleurs et de différentes tailles, avec des variantes de présentation astucieuese et farfelues.

Mis à part le côté ludique ou soi-disant fonctionnel de certains tees, il est recommandé de s'en tenir à des tees classiques en bois, blanc ou jaune pour mieux les repérer dans l'herbe, et de tailles adaptées à la tête de driver utilisé.

Les drivers à "grosse tête" nécessitent des tees de grande taille, de 5à 8 cm. Ceux que l'on utilise pour les bois-3 ont une taille de 4 cm.

Il y a plusieurs écoles concernant la hauteur utile du tee, entre le sol et la balle. Il faut, d'abord, tenir compte de la position de laballe entre les pieds et de la trajectoire de la tête du club au moment de l'impact.
Il y a des facteurs qui prennent en compte l'angle de départ de la balle et sa vitesse de rotation qui sont eux même fonction de la construction de la tête de club et du type de balle.

Face à toutes ces considérations complexes à l'usage exclusif des champions, restons simples et classiques. Lorsque l'on pose la balle sur le tee, la hauteur doit être telle que le centre de la balle (ou l'équateur) arrive à l'arête supérieure de la tête du club quand celle repose sur l'herbe.

Dans la phase de remontée après le bas du downswing, la balle sera frappée à l'endroit du sweetspot de la face de la tête du club.
Remarquez la balle posée légèrement à l'intérieur du talon gauche et le plan du club square par rapport au sol.

A propos du "cassage" du tee, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives sur la qualité du coup. Dans un sol dur, vous aurez beaucoup plus de risques de casser un tee que dans un sol sablonneux. Si la balle a été tapée au sweetspot de la face de club, le tee ne doit pas être sectionné.

LE STANCE OU LA POSTURE

Quand on a pris son stance et son alignement, on dit qu'on est " à l'adresse ".

A ce moment, le golfeur a droit au silence et au respect.

Si possible, les autres joueurs se tiennent dans son dos, ne parlent plus, ne bougent plus et ne font aucun bruit.

En contre-partie, le joueur sur le départ doit éviter de mettre un temps inconsidéré pour exécuter son drive.
Trop de "concentration" nuit surtout à celui qui joue, et irrite les autres.

Les photos de Tiger Woods montrent ce qu'est un stance parfait.
Personne ne vous en voudra si vous essayez d'imiter ce stance. Et il faut s'en imprégner le plus possible.
Essayez de "photographier" ces positions pour les graver dans votre esprit.

Remarquez sur la photo de gauche :

  • La position de la balle ;
  • La hauteur du tee ;
  • L'écartement des pieds ;
  • Le grip ;
  • La hauteur des mains ;
  • Le relâchement des bras ;
  • La ligne des épaules ;
  • La position de la tête.

Remarquez sur la photo de droite:

  • La position de la balle par rapport à l'arête supérieure de la tête du club ;
  • Les pieds alignés dans la direction de la cible ;
  • Les pieds bien en appui au sol, de la pointe au talon ;
  • Les genoux fléchis à la verticale, l'angle des cuisses et des jambes ;
  • Les mains légèrement en avant ;
  • L'alignement des bras ;
  • Le buste penché en avant ;
  • L'alignement des épaules et des genoux ;
  • Le cou dans le prolongement du buste ;
  • La tête en direction de la balle.

Ces deux photos donnent une sensation de sérénité, de concentration, d'équilibre, de tonicité et de puissance.

Ces photos ci-après ont été récupérées à partir du magazine Golf Digest n°2 d'avril 2001.

Tous les pros ont des swings différents en fonction de leurs caractéristiques morphologiques et de leur niveau.
Toutefois, dans le principe, c'est le même que celui de Tiger Woods. Il n'a pas inventé un nouveau swing. Il en a perfectionné les bases pour le rendre le plus régulier possible dans son exécution.

LE SWING DE TIGER WOODS

Ce swing est entré dans l'histoire.
Il n'a pas amélioré son swing tout seul. C'est avec l'aide du pro Butch Harmon qu'il a mis au point sa technique.
De plus, ce n'est pas dans le drive que son swing est le meilleur mais dans l'exécution de coups avec les fers courts.

Après sa prise en charge par Butch Harmon, il a fallu plus d'un an à Tiger Woods pour modifier son swing et arriver à cette perfection.

Un golfeur amateur de très bon niveau n'aura pas la prétention d'arriver à ce résultat. Il pourra s'en inspirer et surtout prendre conscience des erreurs à ne pas commettre.

La phase du stance qui est statique peut être copiée telle quelle et elle est déterminante. Elle doit être travaillée pour devenir une position réflexe.

Ce sont les phases dynamiques qui sont le plus difficile à acquérir. Même si on apprend à danser, on ne deviendra pas forcément un excellent danseur et pour toutes les danses.

Il y a la part du talent, la part des qualités physiques, la part des qualités mentales et surtout la part du travail. Chez Tiger Woods, il y a tout cela et en quantité.

Essayez d'améliorer votre swing. Il en restera toujours quelque chose qui vous apportera plus de satisfaction et de plaisir.

Même si nous faisons du golf pour notre détente sans avoir la prétention d'atteindre un niveau qui demanderait beaucoup de contraintes et d'entraînement, jouer mieux apporte encore plus de détente car toute progression est valorisante.
Mais surtout, on évitera de se faire mal. Les mouvements peu fluides et forcés provoquent des maux de dos, des tendinites, des inflammations des articulations et des cervicales. Si on peut éviter tout cela …
Et même s'il n'y a qu'une faible progression, où est le problème ? L'essentiel est d'avoir essayé.

Ci-après, des photos présentant le swing de Tiger Woods avec ses différentes phases.

REGLES SUR LES BALLES PERDUE, HORS LIMITES, PROVISOIRE, INJOUABLE

Pour les amateurs qui n'ont pas la pratique de l'application des règles, même dans une partie "amicale", il est souhaitable de rappeler les règles qui concernent les définitions de "balle perdue", "balle hors limites", "balle provisoire", et balle injouable.

Balle perdue

Une balle est considérée comme perdue, hors le cadre d'un obstacle d'eau, si :
- elle n'a pas été retrouvée dans un délai maximum de 5 minutes,
- le joueur a déclarée sa balle perdue.

Balle hors limites.

Une balle est considérée hors limites, si elle repose en dehors des mimites de jeu, matérialisées par des piquets blancs, selon une ligne tracée ou non. Cette ligne est hors limites.Dans ces deux cas, le joueur doit rejouer une nouvelle balle de l'endroit où la balle a été jouée (perte de distance) et a un coup de pénalité.
Exemple : un joueur tape sa balle sur une aire de départ. Cela fait 1 coup. Sa balle est perdue, donc pénalité de 1 coup. Il doit rejouer une nouvelle balle depuis l'aire de départ. Cela fait encore un coup. Son prochain coup sera le 4ème. En réalité, la perte de sa balle lui a coûté 2 points de pénalité et la perte de distance.

Balle provisoire

Si une balle risque d'être perdue ou hors limites, afin de gagner du temps, le joueur peut jouer une balle provisoire, et préalablement en informer ses partenaires.
S'il n'agit pas ainsi, sa nouvelle balle est considérée comme étant en jeu. Il prend la même pénalité que précédemment.
Si la balle d'origine est retrouvée par le joueur ou ses partenaires, la balle n'est ni perdue ni hors limites ni dans un obstacle d'eau, le joueur doit abandonner sa balle provisoire et jouer sa balle d'origine, et il n'aura pas de pénalité.

Balle injouable

Un joueur peut déclarer sa balle injouable à n'importe quel endroit de l'aire de jeu sauf quand elle est dans un obstacle d'eau.
Il est le seul juge à déterminer sa balle injouable.
Toutefois, cette balle ne doit être ni perdue ni hors limites ; elle doit être visible et identifiée.
Attention : si un joueur déclare sa balle injouable, et qu'un partenaire demande à voir la balle, le joueur ne pourra déplacer sa balle et la jouer tant que la vérification n'a pas été faite.

Si le joueur ne peut montrer sa balle, il risque la disqualification.
La balle ayant été déclarée injouable selon les règles, le joueur prend une pénalité de 1 coup et il doit appliquer l'une des procédures suivantes :
a) jouer une balle d'un point situé aussi près que possible de l'endroit d'où la balle d'origine avait été jouée en dernier ;
b) dropper une balle à moind de 2 longueurs de club (n'importe lequel) sans se rapprocher du trou ;
c) dropper une balle en arrière du point où la balle repose et sans limite de distance en arrière de ce point.
Dans le cas où la balle est dans un bunker, on peut appliquer ces règles, mais si le joueur choisit la règle b) ou c), il doit dropper dans le bunker.

Exemple : un joueur tape son 2ème coup et envoie sa balle dans des taillis. Il trouve sa balle et constate qu'il n'a aucune possibilité de la jouer.
Il déclarera sa balle injouable. Il aura 1 coup de pénalité et déplacera sa balle en la droppant. Il jouera alors on 4ème coup.
Si la balle est dans un obstacle d'eau, elle est déclarée automatiquement injouable, même si elle peut être récupérée. Le joueur droppera une nouvelle balle à l'endroit où la balle a franchi l'obstacle. Il aura 1 coup de pénalité comme dans le cas précédent.

Ce document a été élaboré à partir d'articles et photos parus dans "Golf Digest", "Golf Magazine", et livres divers sur le golf. L'objet de ce document est purement informatif et à but non lucratif. L'auteur dégage toute responsabilité de l'usage qui peut être fait de ce document.